Caliméro86 Posté(e) le 9 décembre 2022 Signaler Posté(e) le 9 décembre 2022 Bonjour, j'ai un exercice en philo à faire, j'ai commencé mais je n'arrive pas à développer. Pour ma part je pense que l'homme doit vivre selon la nature, car c'est la nature qui lui permet de vivre, elle produit des aliments comme les légumes les fruits, mais aussi des aliments pour nourrir des animaux, elle produit de l'oxygène pour qu'on respire, elle nous procure également du bonheur. Ma problématique : peut-on vivre sans la nature ? Mon plan : que nous apporte la nature ? qu'apportons nous à la nature ? peut on vivre ensemble ? Pouvez vous m'aider ? merci philo.pdfAller chercher des informations… Calliclès a réagi à ceci 1 Citer
E-Bahut Calliclès Posté(e) le 10 décembre 2022 E-Bahut Signaler Posté(e) le 10 décembre 2022 Attention: la problématique "peut-on vivre SANS la nature?" est ici un hors-sujet. Personne ne te demande si on peut vivre sans les forêts et les océans (la réponse est NON, sinon l'écosystème s'effondre et tout le monde meurt, les écologistes le disent depuis 50 ans et toute la communauté scientifique leur donne raison). Tout le problème repose dans la formule "selon la nature", qui est ambiguë. Cela peut vouloir dire deux choses différentes: 1) faut-il vivre selon la nature extérieure? En suivant les contraintes naturelles ou en essayant de s'en émanciper? Là, on va rentrer dans un débat qui peut rapidement devenir idiot, puisque l'être humain se caractérise par sa capacité à transformer l'environnement. Et ce n'est pas un phénomène moderne: depuis que le feu est inventé (et sans doute déjà avant), on chasse, on défriche, on repousse, on colonise et on fabrique. Donc soyons clairs: nous sommes contre-nature, depuis un bon moment. L'agriculture, la chimie, les voitures, les trains électriques, nos moyens de communication: tout ça nous soustrait de plus en plus aux contraintes naturelles. Mais soyons lucides: c'est le cas depuis le début de l'humanité au sens large, nous modifions notre environnement en aménageant des abris et en produisant des outils. Mais n'est-ce pas aussi le cas de beaucoup d'animaux, finalement? Les fourmis aussi vivent dans des abris qu'elles construisent, et tentent de contrôler leur environnement. Un être vivant au sens large est un être qui, en plus de grandir et de se reproduire, exerce un certain contrôle sur son environnement. Mais l'être humain a poussé les outils très loin et ne vit plus selon les mêmes règles que beaucoup d'autres êtres vivants: il transforme son habitat à une échelle suffisamment grande pour menacer l'écosystème entier. C'est justement ce problème que révèle l'écologie, et s'enfoncer dans la maîtrise de la nature, sans limiter son impact, c'est aller droit dans le le mur. D'autre part, vivre "selon la nature" peut aussi vouloir dire en imitant la nature, ou les logiques qu'on imagine être naturelles. Par exemple, certains ultra-conservateurs pensent que l'homosexualité est "contre-nature". Ces gens-là ne veulent pas forcément dire que l'homosexualité n'existe pas dans la nature (une petite heure au zoo leur montrerait que l'homosexualité est très présente dans la nature). Mais que selon eux, la nature humaine est profondément liée à l'hétérosexualité (ce en quoi ils font preuve d'une immense arrogance intellectuelle, puisqu'ils n'apportent aucune preuve scientifique de cette "nature humaine"). 2) Faut-il vivre selon sa nature propre, ou en essayant de la dépasser? Le problème a l'air simple, mais il ne l'est pas. S'émanciper de sa nature propre n'est pas de la science-fiction (laissons de côté les transhumanistes et leur recherche d'immortalité ou leur quête du transfert de conscience dans un support informatisé). Plus proche de nous, il y a des gens qui rectifient leur nature propre: des transexuels (mon correcteur orthographique considère ce mot comme une faute d'orthographe...), mais aussi des gens qui se font poser une prothèse. Ou des myopes qui se font opérer au laser, ou encore des gens qui utilisent un appareil dentaire... Bref, une bonne partie de la médecine consiste à aller contre une partie de sa nature, et ce n'est peut-être pas un mal, puisqu'on y gagne en qualité de vie et en confort. Le plan peut être assez complexe à construire, selon la direction que tu veux prendre. Citer
Caliméro86 Posté(e) le 12 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) le 12 décembre 2022 Le 10/12/2022 à 23:28, Calliclès a dit : Attention: la problématique "peut-on vivre SANS la nature?" est ici un hors-sujet. Personne ne te demande si on peut vivre sans les forêts et les océans (la réponse est NON, sinon l'écosystème s'effondre et tout le monde meurt, les écologistes le disent depuis 50 ans et toute la communauté scientifique leur donne raison). Tout le problème repose dans la formule "selon la nature", qui est ambiguë. Cela peut vouloir dire deux choses différentes: 1) faut-il vivre selon la nature extérieure? En suivant les contraintes naturelles ou en essayant de s'en émanciper? Là, on va rentrer dans un débat qui peut rapidement devenir idiot, puisque l'être humain se caractérise par sa capacité à transformer l'environnement. Et ce n'est pas un phénomène moderne: depuis que le feu est inventé (et sans doute déjà avant), on chasse, on défriche, on repousse, on colonise et on fabrique. Donc soyons clairs: nous sommes contre-nature, depuis un bon moment. L'agriculture, la chimie, les voitures, les trains électriques, nos moyens de communication: tout ça nous soustrait de plus en plus aux contraintes naturelles. Mais soyons lucides: c'est le cas depuis le début de l'humanité au sens large, nous modifions notre environnement en aménageant des abris et en produisant des outils. Mais n'est-ce pas aussi le cas de beaucoup d'animaux, finalement? Les fourmis aussi vivent dans des abris qu'elles construisent, et tentent de contrôler leur environnement. Un être vivant au sens large est un être qui, en plus de grandir et de se reproduire, exerce un certain contrôle sur son environnement. Mais l'être humain a poussé les outils très loin et ne vit plus selon les mêmes règles que beaucoup d'autres êtres vivants: il transforme son habitat à une échelle suffisamment grande pour menacer l'écosystème entier. C'est justement ce problème que révèle l'écologie, et s'enfoncer dans la maîtrise de la nature, sans limiter son impact, c'est aller droit dans le le mur. D'autre part, vivre "selon la nature" peut aussi vouloir dire en imitant la nature, ou les logiques qu'on imagine être naturelles. Par exemple, certains ultra-conservateurs pensent que l'homosexualité est "contre-nature". Ces gens-là ne veulent pas forcément dire que l'homosexualité n'existe pas dans la nature (une petite heure au zoo leur montrerait que l'homosexualité est très présente dans la nature). Mais que selon eux, la nature humaine est profondément liée à l'hétérosexualité (ce en quoi ils font preuve d'une immense arrogance intellectuelle, puisqu'ils n'apportent aucune preuve scientifique de cette "nature humaine"). 2) Faut-il vivre selon sa nature propre, ou en essayant de la dépasser? Le problème a l'air simple, mais il ne l'est pas. S'émanciper de sa nature propre n'est pas de la science-fiction (laissons de côté les transhumanistes et leur recherche d'immortalité ou leur quête du transfert de conscience dans un support informatisé). Plus proche de nous, il y a des gens qui rectifient leur nature propre: des transexuels (mon correcteur orthographique considère ce mot comme une faute d'orthographe...), mais aussi des gens qui se font poser une prothèse. Ou des myopes qui se font opérer au laser, ou encore des gens qui utilisent un appareil dentaire... Bref, une bonne partie de la médecine consiste à aller contre une partie de sa nature, et ce n'est peut-être pas un mal, puisqu'on y gagne en qualité de vie et en confort. Le plan peut être assez complexe à construire, selon la direction que tu veux prendre. Expand bonjour merci pour votre aide, voici ce que j'ai essayé de faire bon lundi philosophie décembre 2022.docxAller chercher des informations… Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.