Aller au contenu

Je n'arrive pas à trouver un plan en philosophie pour une dissertation


Athena_66

Messages recommandés

Bonjour, j'ai un devoir à rendre pour demain en philo, c'est une dissertation mais je n'arrive pas à trouvé de plan même si j'ai des idées en tête. Merci d'avance pour ceux qui voudrons m'aider.  Voici le texte :

 

Expliquez le texte suivant :
Le jour viendra peut-être où le reste de la création animale acquerra ces droits qui n'auraient jamais pu être refusés à ses membres autrement que par la main de la tyrannie. Les
Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est en rien une raison pour qu'un être humain soit abandonné sans recours au caprice d'un bourreau. On reconnaîtra peut-être un jour que le nombre de pattes, la pilosité de la peau, ou la façon dont se termine le sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible à ce même sort.

Et quel autre critère devrait marquer la ligne infranchissable ? Est-ce la faculté de raisonner, ou peut-être celle de discourir ? Mais un cheval ou un chien adultes sont des
animaux incomparablement plus rationnels, et aussi plus causants, qu'un enfant d'un jour, ou d'une semaine, ou même d'un mois. Mais s'ils ne l'étaient pas, qu'est-ce que cela changerait ? La question n'est pas : Peuvent-ils raisonner? ni: Peuvent-ils parler ? mais :    Peuvent-ils souffrir?

 

Jeremy Bentham - Introduction aux principes de la morale et de la législation, 1789
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende
compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

Ce n'est pas une dissert, mais un commentaire (et un plutôt facile):

Le problème du texte, c'est le critère à partir duquel on accorde une considération morale à des êtres vivants.

Et la réponse de l'auteur est claire, simple et évidente, énoncée à la fin du texte.

Ce texte a un plan simple en deux parties.

Méthode:

Tu dois introduire ton commentaire de texte en précisant:

1) le thème: de quoi parle le texte en général.

2) le problème: à quelle question répond ce texte, quel problème philosophique il aborde.

3) la thèse: quelle réponse claire ce texte prétend apporter à cette question.

4) le plan: quelles sont les étapes de l'argumentation.

 

Clarification sur les allusions un peu rapides de ce texte:

"Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est en rien une raison pour qu'un être humain soit abandonné sans recours au caprice d'un bourreau." cette phrase fait allusion à la Société des amis des Noirs, une association d'intellectuels français du XVIIIe siècle opposés à l'esclavage, et dont les arguments ont porté pendant et après la révolution (la France a été un des premiers pays au monde à l'interdire l'esclavage des Africains dans ses colonies en 1794, mais un petit Corse nerveux est revenu sur cette avancée et a rétabli l'esclavage en 1802, et il fallut attendre d'autres bouleversements pour abolir définitivement l'esclavage en 1848 avec la Seconde République).

"la façon dont se termine le sacrum" le sacrum est l'os qui soude la colonne vertébrale au bassin. Nous faisons partie des grands singes, chez qui le sacrum se termine par une petite pointe vestigiale: le coccyx. Mais chez de nombreux mammifères, qui ont le bassin disposé différemment, le sacrum se prolonge par d'autres vertèbres pour structurer un organe que nous n'avons pas: une queue.

"Est-ce la faculté de raisonner, ou peut-être celle de discourir ? Mais un cheval ou un chien adultes sont des animaux incomparablement plus rationnels, et aussi plus causants, qu'un enfant d'un jour, ou d'une semaine, ou même d'un mois." difficile, pour un initié à la philosophie, de ne pas y voir une allusion au texte de Descartes sur les animaux, dans le Discours de la méthode, livre 5. Pour Descartes, les animaux ne sont ni pensants ni parlants, ce sont donc des machines organiques. D'autre part, Descartes croyait que les animaux avaient une âme animale, radicalement différente des âmes humaines, d'une autre nature. Donc Descartes justifie la frontière que trace notre culture entre l'homme d'un côté, et l'animal de l'autre. De nos jours, ces catégories sont du domaine du passé pour les biologistes, qui ne parlent plus de "l'animal" au singulier (car il y a bien plus de différences entre un poulpe et un crocodile qu'entre un humain et macaque, il y a des animaux très différents dans leurs perceptions du monde et leurs capacités à le modifier). De plus, n'importe quel biologiste sait que l'humain est un grand singe parmi d'autres (et pas forcément le plus sympathique: le primatologue Franz de Waal dit "le plus empathique de tous les primates" pour parler du... Chimpanzé Bonobo, et pas de l'Humain).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering