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Stegmann contre Leibniz


C.est.terrible

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Bonsoir, 

Je suis littéralement bloquée, je ne parviens ni à me documenter convenablement sur la philosophie unitarienne, unitariste (??) de Stegmann, ni à saisir les principaux concepts de la philosophie de Leibniz... 

Pourriez-vous m'aider, s'il vous plaît ? 

Respectueusement. 

 

Commentaire Leibniz-Stegmann, L1.pdf

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  • E-Bahut

Un sujet spécialisé, donc.

Les principaux concepts de Leibniz sont:

1) une structure conceptuelle, un système philosophique qui va unir la métaphysique à la morale, avec des arguments qui sont presque toujours de nature mathématique (Leibniz avait l'ambition de comprendre la philosophie comme une science rationnelle). Parce que dieu est bon, il a créé le meilleur des mondes (parmi une infinité de mondes possibles, le dieu de Leibniz est un super-calculateur quantique motivé par une volonté de bien faire, un peu comme un robot d'Isaac Asimov).

2) Les monades. Dieu a créé le monde en utilisant des petits atomes métaphysiques, les fameuses monades, qui sont réglées par avance pour se coordonner sans communication (balaise!) et fabriquer le monde en fournissant l'essence métaphysique de tout ce qui est. Comment peuvent-elles créer le monde en se synchronisant et s'accordant sans communication? Grâce au réglage d'usine de dieu: l'harmonie préétablie (votre monade est fournie avec un firmware garanti pour l'éternité: merci dieu!)

Voilà ce que je peux dire de Leibniz en quelques souvenirs de mes lectures à la fac.

 

Pour ce qui est du texte: il a beau être une critique d'un illustre inconnu (qui connaît Stegmann, sérieusement?), ce n'en est pas moins un texte d'inspiration aristotélicienne marquée. Les références à sa logique sont claires.

Leibniz hiérarchise les méthodes d'apprentissage, puis les sciences elles-mêmes (juste pour illustrer son propos, comme ça, bim, le mec démonte une pédagogie poussive et il invente une hiérarchie des sciences juste en poussant le raisonnement un peu plus loin, sans effort: chaud le Leibniz!)

Il distingue d'abord la méthode scolaire, thématique, dans laquelle on apprend par coeur sans réfléchir (ce que Leibniz appelle une apprentissage "où la mémoire suffit").

Puis il passe à ce qui l'intéresse vraiment: la méthode principielle, qui donne la clef de compréhension d'une discipline. D'où sa distinction entre les mathématiques, la physique, puis la métaphysique, jusqu'à la morale. Le problème évidemment, est que le passage des principes de la physique à ceux de la métaphysique demande d'accepter... toute une métaphysique, et celle de Leibniz, justement. Son architecture conceptuelle lui permet de tendre un pont entre toutes les sciences, mais le prix est fort: il faut accepter la métaphysique de Leibniz, les "essences préexistantes", c'est-à-dire les monades, l'harmonie préétablie, dieu et tout le reste. Si on prend l'appât, il faut gober l'hameçon, la ligne, l'épuisette, et si possible sauter dans la poêle avec du beurre et un peu de basilic. Une belle façon pour Leibniz d'attirer l'argument dans son système philosophique et de forcer le lecteur à raisonner avec ses concepts.

Courage pour ton commentaire. La documentation sur Leibniz est abondante.

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