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Explication de texte Merleau-Ponty


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Bonjour, notre professeur de philo nous a donné pour le 8 décembre une explication de texte sur le texte suivant : 

"Les autres hommes ne sont jamais pour moi pur esprit je ne les connais qu'à travers leurs regards, leurs gestes, leurs paroles, en un mot à travers leur corps. Certes, un autre est bien loin pour moi de se réduire à son corps, c'est ce corps animé de toutes sortes d'intentions, sujet de beaucoup d'actions ou de propos dont je me souviens et qui contribuent à dessiner pour moi sa figure morale. Mais enfin je ne saurais dissocier quelqu'un de sa silhouette, de son ton, de son accent. En le voyant une minute, je retrouve d'emblée beaucoup mieux que je ne peux faire en énumérant tout ce que je sais de lui par expérience et par ouï-dire. Les autres sont pour nous des esprits qui hantent un corps et, dans l'apparence totale de ce corps, il nous semble qu'est contenu tout un ensemble de possibilités dont il est la présence même. Ainsi, à considérer l'homme du dehors, c'est-à-dire en autrui, il est probable que je vais être amené à réexaminer certaines distinctions qui pourtant paraissent s'imposer telles que celle de l'esprit et du corps."

Maurice Merleau Ponty Causeries, 1948

 

J'ai beau avoir lu le texte de nombreuse fois, j'ai du mal à dégager la thèse et le problème soulevé par ce texte. Jusqu'ici j'ai déduis que le texte se raccordé au thème d'autrui. Je pense avoir compris que Merleau-Ponty aborde la question de la dissociation du corps et de l'esprit et de la perception du corps nous donne une image d'autrui mais que nous ne pouvons pas connaitre ce dernier entièrement. 

Cependant je n'arrive pas à trouver précisément la thèse abordée dans le texte et aimerai bien avoir l'aide de quelqu'un. 

Merci de votre aide à l'avance

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  • E-Bahut

Sois attentif à la structure du texte

3 paragraphes introduits successivement par Certes/Mais enfin/Ainsi.

Alternance entre les autres hommes/Un autre et sa figure morale/Les autres

Il faut donc analyser la progression de l'argumentation jusqu'à la phrase finale.

On ne peut selon l'auteur dissocier le corps de l'esprit.

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Merci beaucoup! 

J'ai essayé de dégager la thèse et le problème soulevé par le texte, voici à quoi je suis arrivée. Cependant, je n'arrive pas à trouver un plan pour la troisième partie du texte. Suis-je cependant sur la bonne voie ou suis-je en train de faire un hors sujet ? 

Thèse : Merleau-Ponty aborde ici la question de la dualité du corps et de l’esprit à travers l’expérience quotidienne que nous avons avec autrui.  Cependant,  l’auteur affirme dans ce texte qu’on ne peut pas dissocier en l’homme son corps et son esprit.  Il porte ici atteinte à la pensée classique qui affirmait que l’esprit était une réalité immatérielle (imperceptible par au moins un des cinq sens, qui n’est pas composée de matière) et le corps une réalité matérielle (composée de matière, qui existe en dehors de notre esprit et qui est perceptible par au moins l’un des cinq sens) et que ces deux réalités formaient l’être humain tel que nous le connaissons. Merleau-Ponty affirme ici que corps et esprit ne forme qu’une seule et même entité, indissociable.

Pb : Cependant, avec la remise en question de cette dualité du corps et de l’esprit, nous pouvons ainsi nous demander comment la seule connaissance de la présence d’autrui,  nous amène à repenser les catégories du corps et de l’esprit ? Pouvons-nous affirmer connaitre autrui par sa simple présence physique ? Ne pouvons-nous pas mieux comprendre autrui par sa simple présence physique plutôt que par l’investigation de sa dimension subjective ? Cependant, le corps et l’esprit ne seraient-ils pas simplement complémentaires dans ma découverte d’autrui ?

Plan :

1.       De « Les autres hommes » à « figure morale » = Nous ne connaissons d’autrui que sa dimension objective : le corps et les différentes expressions que nous pouvons y lire

 

2.       De « Mais enfin » à « la présence même »  = l’expérience immédiate que nous avons avec autrui nous permet une meilleure connaissance de ce dernier plutôt que de chercher à découvrir sa dimension subjective

 

3.       De « Ainsi » jusqu’à la fin  = ?? 

Merci d'avance.

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  • E-Bahut

La dernière phrase du texte est la conclusion de son argumentation. N'ayant pu saisir qu'une seule réalité, celle du corps, il conclut qu'il est nécessaire de remettre en cause le dualisme (Il n'existe pas deux réalités celle du corps d'un coté et l'esprit de l'autre mais une seule -monisme)

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  • E-Bahut

Un éclairage par la suite du texte

V. L'HOMME VU DU DEHORS

http://vventresque.free.fr/IMG/pdf/Merleau-Ponty_Causeries.pdf

l'exemple de la colère:

" après tout, la colère est une pensée, être en colère, c'est penser qu'autrui est détestable, et cette pensée, comme toutes les autres ainsi que l'a montré Descartes, ne peut résider en aucun fragment de matière.

Elle est donc de l'esprit.

J'ai beau réfléchir ainsi, dès que je me retourne vers l'expérience même de colère, qui motive ma réflexion, je dois avouer qu'elle n'était pas hors de mon corps, qu'elle ne l'animait pas du dehors, mais qu'elle était inexplicablement avec lui."

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