Jojo1998 Posté(e) le 6 décembre 2014 Signaler Posté(e) le 6 décembre 2014 Bonjour à tous j'aurais besoin d'un plan pour ce sujet de dissertation quelqu'un pourrait-il m'aider? : Selon vous quel interêt le lecteur peut-il tiré de la lecture d'une oeuvre poétique?
E-Bahut moîravita Posté(e) le 6 décembre 2014 E-Bahut Signaler Posté(e) le 6 décembre 2014 1. Un intérêt esthétique : la poésie se rapproche de la musique par le retour de différents sons (allitérations : retour des mêmes consonnes; assonances, retour des mêmes voyelles ) et par les rimes . Elle se rapproche de la danse par le rythme créé par ces divers "jeux" . 2. Un intérêt psychologique : la poésie parle à l'âme , non à la raison et suscite des émotions car ses thèmes sont éternels : fuite du temps, amour, mort , thèmes inhérents à la vie de l'homme sur terre (qui suis-je ? où vais-je ?) ;on peut même parler d'intérêt ontologique (voir ce terme sur le net) . 3. Un intérêt linguistique et intellectuel :le mot, en poésie, n'a pas le même sens que dans le dictionnaire: il irradie ; une fleur , dans une poésie peut signifier la beauté, la jeunesse, la fleur "absente de tout bouquet" . Chacun peut comprendre à sa façon . 4. Un intérêt artistique : le lecteur se fait lui-même poète en interprétant la poésie : il doit la recréer , et peut la recréer mille fois , car le poème garde toujours un "noyau infracassable de nuit " comme disait Mallarmé, un mystère . 5. Un intérêt "mystique": le langage poétique est comme une formule magique (c'est d'ailleurs son origine avec la musique et la danse) et chaque poème est une "flaque d'éternité", il n'évolue pas , c'est un cercle d'infini du début à la fin, et contrairement à la prose, il ne peut se traduire dans une langue étrangère sans perdre de sa "magie" . Qu'en penses-tu ?
E-Bahut moîravita Posté(e) le 6 décembre 2014 E-Bahut Signaler Posté(e) le 6 décembre 2014 PS: pour l'intérêt intellectuel, il s'agit pour le lecteur de pouvoir déchiffrer les figures de style utilisées par le poète : métaphores, comparaisons, métonymies , anaphores , etc . qui constituent un "jeu" sur le sens des mots .le poète se fait "alchimiste " en quelque sorte et transforme le sens premier des mots (cfr. Rimbaud, "Alchimie du verbe") et par là, il touche à une fonction sacrée (reconstruire le réel)(cfr . chez Hugo, "le rêveur sacré" dans "Fonction du poète").
Jojo1998 Posté(e) le 9 décembre 2014 Auteur Signaler Posté(e) le 9 décembre 2014 Je dois avouer que je suis assez septique dans quelles grandes parties placeriez-vous ces sous parties?
E-Bahut moîravita Posté(e) le 10 décembre 2014 E-Bahut Signaler Posté(e) le 10 décembre 2014 C'est à toi d'organiser ta démonstration : dans le développement , chaque argument de premier rang (les intérêts possibles du lecteur à la lecture ou l'audition de la poésie) , doit être suivi d'un argument de deuxième rang (une explication plus détaillée) et d'un exemple . J'ai aussi oublié l'intérêt ludique : jeu sur les mots , comme l'on fait les dadaïstes (par exemple Charles Cros dans "Le hareng saur" ) . Ce sujet s'adresse à quelqu'un qui a lu beaucoup de poèmes , sinon comment en débattre ? Est-ce ton cas ?
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