Aller au contenu

Lecture Analytique Le Tartuffe Acte Iv Scene5


dragoncoyote

Messages recommandés

Posté(e)

Bonjour, je dois faire une lecture analytique du tartuffe (acte4,scene5) v. 1479,1528

Introduction :

Molière est un auteur reconnu et apprécié du roi Louis XVI quand à l'occasion d'une fête à Versailles, il fait jouer en 1664, sa comédie, le Tartuffe. Le royaume est alors divisé autour des questions religieuses. Ils s'indignent face à la pièce, et leur cabale oblige le roi à la faire interdire. Sa représentation ne sera autorisé qu'en 1669.

En effet, dans le Tartuffe, Moliere évoque un faux dévot qui sous le masque de la dévotion va s'introduire dans une famille bourgeoise. Dans cette pièce, Moliere critique la fausse dévotion et l'hypocrisie religieuse.

Dans cette scène, Elmire tend un piège à Tartuffe. Elle excite Tartuffe à l’adultère sous les yeux d’Orgon, caché sous la table. Elmire joue ici le dernier atout pour empêcher le mariage de Tartuffe et Marianne. Dans ce passage, nous nous intéresserons au comique de la scène, puis nous verrons en quoi cette scène est une critique.

Lecture de texte

ELMIRE Mais comment consentir à ce que vous voulez, 1480 Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez?

TARTUFFE Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,

Lever un tel obstacle, est à moi peu de chose,

Et cela ne doit pas retenir votre cœur.

ELMIRE Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur.

TARTUFFE 1485 Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,

Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.

Le Ciel défend, de vrai, certains contentements;

(C'est un scélérat qui parle.)

Mais on trouve avec lui des accommodements.

Selon divers besoins, il est une science, 1490 D'étendre les liens de notre conscience,

Et de rectifier le mal de l'action

Avec la pureté de notre intention*.

De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;

Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire. 1495 Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi,

Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.

Vous toussez fort, Madame.

ELMIRE Oui, je suis au supplice.

TARTUFFE Vous plaît-il un morceau de ce jus de réglisse?

ELMIRE C'est un rhume obstiné, sans doute, et je vois bien 1500 Que tous les jus du monde, ici, ne feront rien.

TARTUFFE Cela, certe, est fâcheux.

ELMIRE Oui, plus qu'on ne peut dire.

TARTUFFE Enfin votre scrupule est facile à détruire,

Vous êtes assurée ici d'un plein secret,

Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait. 1505 Le scandale du monde, est ce qui fait l'offense;

Et ce n'est pas pécher, que pécher en silence.

ELMIRE, après avoir encore toussé. Enfin je vois qu'il faut se résoudre à céder,

Qu'il faut que je consente à vous tout accorder;

Et qu'à moins de cela, je ne dois point prétendre 1510 Qu'on puisse être content, et qu'on veuille se rendre.

Sans doute*, il est fâcheux d'en venir jusque-là,

Et c'est bien malgré moi, que je franchis cela:

Mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir réduire,

Puisqu'on ne veut point croire à tout ce qu'on peut dire, 1515 Et qu'on veut des témoins qui soient plus convaincants,

Il faut bien s'y résoudre, et contenter les gens.

Si ce consentement porte en soi quelque offense,

Tant pis pour qui me force à cette violence;

La faute assurément n'en doit pas être à moi.

TARTUFFE 1520 Oui, Madame, on s'en charge, et la chose de soi...

ELMIRE Ouvrez un peu la porte, et voyez, je vous prie,

Si mon mari n'est point dans cette galerie.

TARTUFFE Qu'est-il besoin pour lui, du soin que vous prenez?

C'est un homme, entre nous, à mener par le nez. 1525 De tous nos entretiens, il est pour faire gloire,

Et je l'ai mis au point de voir tout, sans rien croire.

ELMIRE Il n'importe, sortez, je vous prie, un moment,

Et partout, là dehors, voyez exactement.

En quoi ce texte est comique et critique ?

Nous verrons dans cette première partie, que nous analyserons le comique de la scéne. Ensuite nous verrons que cette scéne répond à la critique.

Voici mon plan :

Introduction

I) Le comique de la scène

II) La critique

Conclusion

J'arrive pas a développer et à trouver des sous partie.

Merci d'avance

Posté(e)

Lecture de texte

ELMIRE Mais comment consentir à ce que vous voulez, 1480 Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez?

TARTUFFE Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,

Lever un tel obstacle, est à moi peu de chose,

Et cela ne doit pas retenir votre cœur.

ELMIRE Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur.

TARTUFFE 1485 Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,

Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.

Le Ciel défend, de vrai, certains contentements;

(C'est un scélérat qui parle.)

Mais on trouve avec lui des accommodements.

Selon divers besoins, il est une science, 1490 D'étendre les liens de notre conscience,

Et de rectifier le mal de l'action

Avec la pureté de notre intention*.

De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;

Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire. 1495 Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi,

Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.

Vous toussez fort, Madame.

ELMIRE Oui, je suis au supplice.

TARTUFFE Vous plaît-il un morceau de ce jus de réglisse?

ELMIRE C'est un rhume obstiné, sans doute, et je vois bien 1500 Que tous les jus du monde, ici, ne feront rien.

TARTUFFE Cela, certe, est fâcheux.

ELMIRE Oui, plus qu'on ne peut dire.

TARTUFFE Enfin votre scrupule est facile à détruire,

Vous êtes assurée ici d'un plein secret,

Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait. 1505 Le scandale du monde, est ce qui fait l'offense;

Et ce n'est pas pécher, que pécher en silence.

ELMIRE, après avoir encore toussé. Enfin je vois qu'il faut se résoudre à céder,

Qu'il faut que je consente à vous tout accorder;

Et qu'à moins de cela, je ne dois point prétendre 1510 Qu'on puisse être content, et qu'on veuille se rendre.

Sans doute*, il est fâcheux d'en venir jusque-là,

Et c'est bien malgré moi, que je franchis cela:

Mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir réduire,

Puisqu'on ne veut point croire à tout ce qu'on peut dire, 1515 Et qu'on veut des témoins qui soient plus convaincants,

Il faut bien s'y résoudre, et contenter les gens.

Si ce consentement porte en soi quelque offense,

Tant pis pour qui me force à cette violence;

La faute assurément n'en doit pas être à moi.

TARTUFFE 1520 Oui, Madame, on s'en charge, et la chose de soi...

ELMIRE Ouvrez un peu la porte, et voyez, je vous prie,

Si mon mari n'est point dans cette galerie.

TARTUFFE Qu'est-il besoin pour lui, du soin que vous prenez?

C'est un homme, entre nous, à mener par le nez. 1525 De tous nos entretiens, il est pour faire gloire,

Et je l'ai mis au point de voir tout, sans rien croire.

ELMIRE Il n'importe, sortez, je vous prie, un moment,

Et partout, là dehors, voyez exactement.

Voilà pour la critique du système des indulgences, avec l'accord, du clergé, on peut tout faire (mais contre avantages divers)

Tu as le comique de situation, le vocabulaire, la conclusion, la satire de l'époque, du clergé (Molière est excommunié).

Reviens à la situation initiale.

Bon dimanche

Posté(e)

I) Le comique de la scène

Comique de situation : on pense à la réaction d'Orgon à chaque parole des deux protagonistes.

Comique de mots : Elmire : finesse de la psychologie (elle feint des aveux pour que Tartuffe en fasse à son tour de réels). Son comportement reste dans le registre de la comédie, parce qu'elle ridiculise à la fois Tartuffe et son mari. Mais elle même se fait également duper, parce que l'expérience lui est réellement tout à fait désagréable.

Méfiance de Tartuffe au début. Il propose à son tour un marché à Elmire : pour qu'il accepte de croire Elmire, il faut qu'elle accepte de son côté de lui sacrifier son honneur

Résistance d'Elmire qui exaspère Tartuffe : il perd ainsi, peu à peu, son sang-froid.

La situation devient intenable pour Elmire (elle tousse), d'autant qu'Orgon se refuse à sortir de sa cachette.

Le personnage caché est ici le mari : sa position le rend ridicule (à terre, sous la table) Fin de la scène : Tartuffe laisse éclater sa vraie nature au vers 1524 : c'est peut-être cette parole qui

touchera le plus Orgon, puisqu'elle le concerne directement

Comique de situation : le mari caché reste inexplicablement sous la table, même quand le traître s'est démasqué. Il faudra une ruse d'Elmire pour qu'il en sorte !

Dans cette scène, c'est Elmire qui se fait provocante, c'est Tartuffe qui fait des avances à Elmire : on est ici proche du dénouement : il faut faire avancer la situation.

De même, c'est Elmire qui parle le plus : Tartuffe se méfie et Elmire se rend légèrement ridicule dans les efforts qu'elle fournit pour appâter Tartuffe.

-"Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,

Lever un tel obstacle est à moi peu de chose,

Et cela ne doit pas retenir votre cœur." tartuffe se vante et montre sa force.

-"Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,

Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.

Le Ciel défend, de vrai, certains contentements,

(C'est un scélérat qui parle.)

Mais on trouve avec lui des accommodements.

Selon divers besoins, il est une science

D'étendre les liens de notre conscience,

Et de rectifier le mal de l'action

Avec la pureté de notre intention.

De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;

Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire.

Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi.

Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.

Vous toussez fort, Madame. " Ici on voit bien qu'il cherche à gagner la confiance d'Elmire et de montrer que ce qu'il fait est bien.

-" Enfin votre scrupule est facile à détruire:

Vous êtes assurée ici d'un plein secret,

Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait;

Le scandale du monde est ce qui fait l'offense,

Et ce n'est pas pécher que pécher en silence."On voit bien l'hypocrisie dont fait preuve Tartuffe (et sûrement beaucoup de religieux), tant que personne sait qu'on a fait du mal ce n'est pas un pécher.

Voila ça fait brouillon mais j'arrive pas a trouver les outils + sous partie

  • E-Bahut
Posté(e)

Disposition:

V.91 à 12O: A Elmire, qui lui oppose la morale chrétienne et les commandements de l4eglise,Tartuffe répond en tournant en dérision ces "craintes ridicules" que la casuistique (rhétorique des Jésuites) sait si bien écarter.

V.121 à 142: derniers appels désespérés à Orgon dont son ami vient de se moquer. Elle se voit obligée de céder .... et demande à Tartuffe de jeter un regard alentour.

Le comique:

Naît d'abord des SITUATIONS: Orgon, sous la table, dans une situation grotesque et paradoxale puisque cette humiliante démission momentanée est nécessaire pour qu'il reconquière son autorité de père.Mais il ne peut se décider à sortir de sa cachette ,car c'est de plus en plus difficile à mesure que la scène progresse :or, son prestige risque de s'effriter s'il ne prend aucune décision.

En même temps Tartuffe devient le trompeur trompé: son rôle s'inverse.

Les JEUX DE SCENE accentuent le comique: course-poursuite entre les deux personnages, malentendus des appels d'Elmire à son mari.( Pense ausi aux jeux de mains et de mots , aux mimiques)

Cette scène est un duel de deux esprits fins : la finesse et la féminité de la femmme et la finesse de l'Hypocrite.

Le LANGAGE: le chantage est parfait, grâce à l'emploi d'un langage soit galant, soit dévot .(Tartuffe) ; celui d'Elmire est une parodie de la préciosité(antithèses, adjectifs recherchés, jonglerie sur les différents sens des mots): il y a un complet divorce entre les intentions des deux protagoniqtes et leur langage,ce qui rend encore plus frappante l'abomination des sentiments.

Voici en vrac , ce que je pense , fais -en le tri et travaille bien.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering